Exposition du Printemps en soutien à l’Ukraine

Anke de Vries (collages), Laurent Félix-Faure (peintures), Sylvain Canaux (sculptures)
Galerie Craft, 50 Rue du Bourg, Dieulefit – 30 avril au 31 mai 2022

Heures d’ouvertures : jeudi, vendredi, samedi, dimanche, 10h – 13h / 15h30 – 19h ou visite sur rendez-vous (06 78 35 78 18)

Je reprends mon blog pour vous annoncer la tenue de notre prochaine exposition à la galerie Craft à Dieulefit. Si vous en avez la possibilité vous y serez les bienvenus. Depuis notre précédente exposition, l’été dernier à la Galerie Albert van Gulik à Charols, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, notamment l’épidémie du Coronavirus qui est heureusement, nous l’espérons, sur le déclin, et de date plus récente les évènements qui secouent la scène internationale. Nous espérons que notre exposition sera comme une petite bouffée d’air frais : les collages d’Anke si pleins de poésie et d’originalité, mes peintures inspirées par la beauté de mon environnement, les belles sculptures enfin de Sylvain qui hélas nous a quittés mais dont nous souhaitons garder vivante la mémoire. A trois reprises déjà par le passé nous avons, Anke et moi, exposé avec lui. Une forte amitié nous liait et nous avons proposé à Régine, sa femme, d‘exposer ses sculptures de sorte que son esprit créateur soit avec nous !

En ce qui concerne le contenu de l’exposition, vous trouverez ci-dessous une courte présentation de chacun des exposants, accompagnée d’une sélection de quelques œuvres.

Important

L’intégralité de la vente des œuvres d’Anke de Vries et de Laurent Félix-Faure sera directement transférée au crédit du compte de l’association Handicap International en soutien aux handicapés ukrainiens et de leurs familles.

ANKE DE VRIES (collages)

« Pendant la plus grande partie de ma vie j’ai été auteure de livres d’enfants et de la jeunesse. C’est un travail d’inspiration, d’imagination et aussi de persistance. Tout se passe dans la tête avant de se transformer en une histoire transcrite sur des pages blanches qui se remplissent au fur et à mesure de son déroulement. Mais depuis toujours, j’éprouve le besoin de créer avec mes mains. Enfant déjà, j’habillais des poupées en carton avec des robes en papier que je confectionnais, comme une modiste en herbe, en choisissant la couleur et la forme. Plus tard je ferai moi-même mes propres robes ainsi que celles de mes filles.

Aujourd’hui, je me suis définitivement arrêtée d’écrire et j’ai tout le loisir de revenir à mes premières amours : travailler avec mes mains cette fois-ci en créant des collages. Je passe des heures à couper, découper, déchirer des morceaux de papier et de tissus, et je collectionne également toutes sortes d’autres éléments hétéroclites pour les intégrer dans mon travail. Mes tiroirs débordent de coupures extraites de magazines d’art ou de mode. En un rien de temps, les œuvres de Picasso ou de Matisse sont irrémédiablement mutilées. J’utilise aussi des bouts de ficelle, des étoffes et même de l’écorce, et pour rehausser mes compositions, je n’hésite pas à y ajouter de la couleur avec de la craie ou de l’acrylique. J’ai besoin de toute ma concentration quand je travaille en prenant tout le temps nécessaire, et même davantage, pour obtenir un résultat qui me satisfait. »

Collage, 30 x 40 cm

Collage, 40 x 30 cm

Collage sur bois, 17.5 x 17.5 cm

LAURENT FÉLIX-FAURE (peintures)

« Tout mon travail, abstrait et figuratif, est fortement influencé par mon rapport au paysage. Je serais incapable de dire pourquoi mais je soupçonne que mon passé nomade y est pour quelque chose. Depuis ma prime enfance et pendant mes années de jeunesse j‘ai vécu à l’étranger, passant d’un pays à l’autre, de l’Australie à la Norvège, de la Hollande au Portugal, de la France et la Grèce au Pakistan. Ma vie professionnelle aussi a été faite de voyages. Chaque fois l’environnement changeait, je voulais en faire partie, m’y fondre. Chaque fois il s’inscrivait de manière indélébile en moi, que ce soit l’aridité du désert du Sind au Pakistan, les polders verdoyants dominés par un vaste ciel traversé de nuages lumineux de Hollande, les fjords aux lisses parois qui plongent au plus profond de la mer en Norvège, ou la douceur des terres portugaises où coule le Tage, lent et puissant, vers la mer.

Depuis plus de vingt ans, c’est la Drôme qui m’inspire. Je ne me lasse pas de ses alternances, les hauts sommets, les molles collines arrondies, des plaines ourlées de montagnes lointaines, les bleus, les jaunes, les ocres et cette lumière si belle qui caresse le regard. En faut-il plus pour nourrir l’âme créatrice ? »

Huile, 54 x 64 cm

Huile, 70 x 90 cm

Aquarelle, 30 x 40 cm

Aquarelle, 30 x 40 cm

SYLVAIN CANAUX (sculptures)

Sylvain nous a quittés, mais il est toujours avec nous : son amitié, nos longues discussions sur l’art et bien d’autres choses, notre participation avec lui à l’aventure de l’Art à Demeure, nos trois expositions ensemble qui auront été des moments privilégiés de partage artistique. Sylvain était un artiste et un poète. Ses sculptures en témoignent, des poissons, des oiseaux, d’autres créatures parfois bizarres et comiques, mais toujours profondément touchants. Un critique d’art écrira à son sujet : « Ses sculptures permettent d’assister à la naissance d’une forme que la nature n’a pas assurée ou qu’elle gardait pour elle. » Ce n’est pas faux. Pour nous elles restent mystérieuses mais on les reconnaît tout de suite et elles nous entrainent dans le monde merveilleux du rêve et de l’imagination. »

« L’oiseau tout là-haut, vole

Sur la branche, gazouille

Sur ma fenêtre, chante

Sur ma main, parle

L’oiseau sans ailes sur ma table, m’interpelle »

Régine Canaux

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